Grand III)

III) Les conséquences écologiques et humaines d'une stratégie de croissance

  2)Les conséquences environnementales

    a)L'implantation de Monsanto dans le patrimoine écologique

Les OGM s'inscrivent dans la logique d'une agriculture productiviste qui ne respecte pas l'environnement. D'abord, ils demandent souvent l'usage des pesticides qui polluent les sols et les nappes phréatiques. Ensuite, il est prouvé qu'ils menacent la biodiversité animale et végétale. Ils sont toxiques pour certains insectes et peuvent conduire à l'apparition de mauvaises herbes extrêmement résistantes. En manipulant le patrimoine génétique de certaines plantes, ils créent de nouvelles espèces qui n'auraient pas évolué avec leur environnement.

L'amarante de palmer est une des conséquences de l'utilisation excessive du RoundUp ces dernières années. C'est une plante que l'on a vu pour le première fois aux Etats-Unis.  Elle peut atteindre 2 mètres de haut et peut pousser de 5 cm par jour. Il arrive que ses racines cassent des moissonneuses. Au bout de quinze ans d’usage intensif et exclusif du glyphosate (Roundup), une dizaine de «mauvaises» herbes sont devenues résistantes au produit, dont l’amarante de Palmer.

Les OGM sont concentrés principalement en Amérique du nord et du sud, en Asie et en Australie. De 1996 à 2005 les cultures OGM se sont étendues sur plus de 100 millions d'hectares dans le monde. 70% de ces cultures sont résistantes au RoundUp et 30% ont été manipulées génétiquement pour fabriquer un insecticide appelé BT. Entre 1995 et 2005, Monsanto a racheté une cinquantaine de compagnies semencières dans le monde. Elles concernent principalement les semences de soja, de maïs, de coton, de blé, mais aussi de légumes comme le tomates...     Statistiques provenant de "Le monde selon Monsanto"

Le maïs et le soja génétiquement modifiés, cultivés aux Etats-Unis depuis 1996, auraient peu amélioré les rendements de ces cultures, indiquent des experts américains.

Aux Etats-Unis, le soja génétiquement modifié représente en 2009 90% des superficies cultivées en soja. Pour le maïs, le chiffre est de 63%.  En 2009 après 14 années de commercialisation, les OGM représentent 8,9% des cultures mondiales. Ces OGM sont toujours répartis en seulement 4 plantes (soja, maïs, coton, colza) dont les 2 premières totalisent 83% de l’ensemble, malgré les nombreuses autorisations de cultures non exploitées. Ces OGM sont pour la totalité des plantes à pesticides modifiées soit pour tolérer un herbicide, c’est-à-dire absorber un désherbant comme le Roundup sans mourir (62,4%), soit pour fabriquer de nouveaux insecticides (21,4%). Les autres promesses ne sont pas tenues. Le continent américain regroupe 89% de toutes les surfaces d’OGM, ou 97% des OGM alimentaires, hors coton indien et chinois. En Amérique, les OGM ne sont ni étiquetés, ni évalués plus de trois mois lors de test sur la santé des mammifères, et souvent plus du tout, ils se répandent ainsi plus facilement. En Europe, au contraire, on trouve moins de 0,2% des OGM, surtout localisés en Espagne.

Les surfaces de plantes génétiquement modifiées ont encore progressé en 2009, par rapport à 2008. Selon l’Isaaa, organisation qui encourage l'utilisation des PGM dans les pays du Sud, on est passé de 125 millions d’hectares en 2008 à 134 millions en 2009, soit une augmentation de 7%. L’Isaaa, Service International pour l'Acquisition d'Utilisation en Agro-Biotechnologie, communique aussi que 25 pays cultivent des OGM. 134 millions d’hectares cultivés avec des plantes génétiquement modifiées : c’est près de 9% des terres arables mondiales ou moins de 3% des terres agricoles totales (en incluant les prairies naturelles). On ne peut donc pas nier que les PGM peuvent, du moins à court terme, pour certaines productions et dans un schéma économique particulier, rencontrer une certaine demande. Les Etats-Unis continuent d’accueillir la majorité des cultures transgéniques mondiales (47,8%), suivi du Brésil (16%) et de l’Argentine (15,9%). Ainsi, l’ensemble des pays américains cumulent plus de 88% des cultures GM mondiales.

b)Les conséquences sanitaires sur les populations

D'après le film de Marie-Monique Robin "Le monde selon Monsanto", en Inde, il y a eut plus de 680 suicides dans la région de Vidarbha entre 2005 et 2006 concernant les cultivateurs les cultures génétiquement modifiées, plus particulièrement celles de Coton BT. Ces paysans étaient complètement dépendant de leur culture. Si la récolte est mauvaise c'est la faillite. Croulant sous le poids des dettes, ils sont devenus incapables de subvenir aux besoins essentiels de leur famille ou de payer la dot, généralement conséquente, pour le mariage de leur fille ces paysans ont mis fin à leur vie. Selon le ministère Indien, plus de 1000 paysans se suicident chaque mois .

Une étude réalisée entre 2004 et 2007 par l'hôpital Italien de Rosario prouve que la présence de pesticides et de RoundUp ont des effets sanitaires néfastes sur les populations. En effet, des cas de cancers, de malformations et de problèmes reproductifs ont des connexions avérées avec ces pesticides et herbicides. Selon la FAO (Food and Agriculture Organization), l'Argentine accrût de plus de 200% son utilisation d'herbicides, principalement utilisés pour la culture de soja transgénique.

Il y a peu d'études sur les OGM car elles sont très coûteuses, complexes à réaliser et nécessite des années d'expérimentation. Et pourtant les gouvernements et les organisations d'alimentation ont autorisé la consommation d'OGM pour les animaux et les humains il y a de cela plus de 15 ans. La rapide mise sur le marché est due à la pression d'entreprises comme Monsanto, qui veulent commercialiser leurs produits le plus vite possible afin de récupérer la somme investie, qui est très conséquente, le plus brièvement possible.

A Anniston, dans l'état de l'Alabama, des habitants sont morts de cancers, de diabète et d'hépatite, des maladies  qui sont relatives au PCB. Dans cette ville, beaucoup de maisons ont été contaminées. Monsanto a été autorisé à enterrer des PCB à Anniston. Le canal de Snow Creek partait de l'usine de cette ville et déversait  les PCB jusque dans la ville. Son eau était empoisonnée, seuls Monsanto et l'état Américain le savaient.

L'exposition au PCB provoque des effets toxiques sur tout l'organisme, et des éruptions cutanées de type acnée. Selon un document confidentiel, obtenu après la plainte de plus 20 000 habitants d'Anniston, en 1961, après la rupture d'un tuyau dans une usine utilisant des PCB, deux ouvriers ont développés les symptômes d'une hépatite. En 1966, des scientifiques ont plongés des poissons dans l'eau du canal de Snow Creek. Tous sont morts au bout  de 3 minutes et demi. Une lettre adressée au responsable de vente de Monsanto en 1970, contient la phrase suivante: "Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un dollar de vente". Ils ont cachés le fait qu'ils polluaient les habitants d'Anniston pour ne pas perdre une miette de ce business. Chaque organisme vivant possède du PCB dans son corps. Un habitant d'Anniston est à 63,8% de taux de PCB dans le sang, ce qui équivaut à environ 4000 parts par milliards. Le niveau acceptable est de 2 parts par milliard. A cause de cela, de nombreux habitants sont atteints de maladies graves. Une partie par milliard est une manière d'exprimer les concentrations et les proportions en général. Le terme est fréquemment utilisé par les scientifiques (toxicologie, chimie, etc.) selon Wikipédia.